Précédemment, nous avions présenté globalement les principales caractéristiques et l’historique des cockpits de simracing pour les amoureux de jeux de conduite automobile. Maintenant, vous allez découvrir comment est constitué une plateforme de simracing, en partant de l’écran d’affichage jusqu’au pédalier.

Sommaire

Tout pour accélérer, passer les vitesses, actionner le frein et tourner !

Soyons déjà clair ! Tous les cockpits de simracing ne sont pas complets.

Certains sont juste des bases comprenant la plateforme et le siège. D’autres comprennent absolument tout (sauf la console, l’ordinateur et votre logiciel favori).

Nous pouvons aussi séparer les plateformes statiques et les plateformes dynamiques.

Les châssis (ou rig en anglais) de simracing basiques

Ces châssis sont dénuées d’accessoires. Bien souvent, le siège est présent ainsi que les emplacements prévus pour y fixer les équipements annexes.

Dans cas, il vous faudrait trouver les autres éléments là où vous le souhaiter. Que ce soit dans le commerce, auprès d’un petit préparateur, ou depuis votre atelier de fabrication maison.

Pour vous donner d’autres idées pour améliorer vos performances, nous avons aussi des images de cockpits. Inspirez vous-en pour votre réglage !

Parfois, le fait maison rebute certains simracers. Ils ont l’impression qu’il faut avoir des compétences techniques avancées pour construire des cockpits de simracing. Au contraire, certain arrivent à avoir des performances honorables pendant l’épreuve (écrans ou VR, peu importe).

Les rigs de simracing complets

Ici, c’est la solution de confort. Les fabricants vous livrent un rig avec tous ses éléments. L’avantage est que vous savez que tous les équipements fonctionnent correctement et de façon harmonieuse. L’inconvénient est que ça ne donne pas la place à la personnalisation. Mais on ne peut pas tout avoir !

Les éléments qui donnent les sensations de vitesse d’un véhicule

C’est ici que nous allons parler principalement des rigs dynamiques. Ce sont les meilleurs pour procurer le plus de réalisme.

Les axes de mouvement du châssis

L’élément principal qui donnent une impression de pilotage réel sont les axes de mouvement (DOF) actionnés par des vérins ou des moteurs.

Les DOF se sont des axes (représentés par des vérins). Ils poussent ou tirent dans une direction donnée en fonction de vos actions lors du pilotage.

Il existe plusieurs DOF allant de 1 axe à plus de 4 axes :

  • DOF 1 axe : le rig va bouger d’avant en arrière pour simuler les phases de freinage et d’accélération.
  • DOF 2 axes : le rig va s’animer non seulement d’avant en arrière mais aussi latéralement sur le côté gauche et le côté droit.
  • DOF 3 axes : les mouvements se font en 3 dimensions (DOF 2 avec en plus l’effet d’élévation en hauteur que l’on ressent quand on prend des bosses).
  • DOF 4 et plus : cette configuration permet d’obtenir des effets de roulis, de tangage, d’accélération /freinage et d’élévation. Au plus les axes sont nombreux (pouvant aller jusqu’à 6 DOF), au plus vous obtenez un niveau de réalisme poussé.

Le retour de force du volant (FFB)

Les volants ont commencé comme de simples objets en plastique accrochées à un potentiomètre rotatif, qui étaient suspendues par des ressorts. Par la suite, les fabricants ont commencé à utiliser des moteurs électriques dans les contrôleurs, à la place des ressorts, afin d’obtenir un niveau de retour de force.

C’est notamment Microsoft qui avait développé cette technologie avec son Sidewinder. Au début, cette technologie fournissait simplement la force de centrage et d’autres effets artificiels tels que l’agitation de la roue en cas de collision ou le passage sur les vibreurs.

Cependant, au fur et à mesure que les simulateurs ont évolué, leurs moteurs physiques sont devenus plus précis et les développeurs ont lié plus étroitement leur physique à la rétroaction de force. Cela permet à l’utilisateur de ressentir réellement les forces qui passent par la crémaillère de direction, au lieu de se contenter d’effets artificiels, et d’améliorer véritablement le réalisme.

Malgré cela, certains fabricants haut de gamme estiment que le retour de force n’a pas encore été perfectionné, et c’est pourquoi que certains n’ont pas adopté de retour de force dans leurs produits. D’autres, par contre, ont équipé leurs volants d’un puissant retour de force mais d’aucun dispositif de centrage mécanique.

Le passage des rapports (shifter)

Il existe deux catégories de shifter (nous omettons volontairement la boîte automatique vue qu’elle n’apporte pas vraiment de réalisme au pilotage) :

  • le passage des rapports en manuel (ou boîte en H) : c’est ce que nous avons dans la plupart des modèles de véhicule. Nous y sommes tellement habitués que de s’en équiper est un gros avantage pour l’immersion.
  • le passage des rapports en séquentiel : il s’agit de pousser ou de tirer un levier ou des palettes placées autour du volant. Très utilisé dans les voitures de courses, il permet de reproduire les conditions de pilotage des GT, voitures de rally, F1, Nascar, etc.

Les freins à main

Elément indispensable quand vous pratiquez le rally, les freins à main donne du piment à votre pilotage. Il permet le blocage des roues arrière permettant alors de générer un gros sur-virage dans les courbes en épingle.

Les freins à main se caractérisent par une conception solide, rigide, compacte et durable en acier inoxydable. Grâce à la technologie des capteurs de force, la quantité de force que vous appliquez sur le levier va s’appliquer dans le logiciel du simulateur.

Certains systèmes possèdent un levier ajustable, permettant d’incliner le levier de 120 degrés en étapes réglables afin d’offrir un maximum de flexibilité. Le levier est doté d’une poignée souple à son extrémité.

Certains modèles peuvent détecter des forces allant jusqu’à 17 kg (mesurées au niveau de la poignée souple du levier) et est doté d’une protection contre les surcharges. La cellule de charge (load cell) est indirectement activée par un caoutchouc, ce qui donne aux freins à main une sensation de fermeté et de progressivité.

Les bass shakers (vibreurs de siège)

Les bass shakers (vibreurs à basse féquence) permettent de faire vibrer le siège (quand ça dérape ou quand ça passe sur les vibreurs).

Certains sons sont trop faibles pour être entendus : nous, les humains, ressentons plutôt les sons à travers notre corps. Avez-vous déjà assisté à un concert de rock et senti le son grave et profond à travers votre corps ? Les sons graves envoient une vibration impressionnante à travers vos os.

C’est pour cela qu’un bass shaker est conçu. En le plaçant derrière votre chaise, il transforme les sons graves en vibrations que vous pouvez ressentir.

Les différents modèles de bass shakers ont des puissances différents : certains vous secouent beaucoup et d’autres un peu. Cependant, ne vous attendez pas à ce que ça vous propulse quelque part ! Il ne fera pas bouger votre siège de haut en bas, ni d’un côté à l’autre.

Il envoie juste des vibrations à basse fréquence et profondes à travers votre dossier pour que vous puissiez sentir ces sons graves dans votre corps.

En général, un bass shaker n’est pas très gros, donc vous pouvez l’attacher facilement. Pensez à le connecter à votre équipement de sonorisation. Et voilà, les bass shakers convertissent les sons graves en vibrations.

Les ventilateurs (wind simulator)

Cela peut surprendre : à quoi bon avoir un simulateur de vent alors que nous sommes censés être placé dans un habitacle ?

C’est uniquement pour des raisons de sensation. Même si ce n’est pas la réalité quand on pilote, notre cerveau associe la vélocité à celle de l’air. C’est un ressenti primaire.

Alors, il est venu l’idée de détourner le concept et les effets sont stupéfiants. Le choix de l’emplacement des ventilateurs est crucial. Un conseil : ne les mettez pas en face de votre visage mais plutôt au niveau de vos genoux.

Le principe est simple : au plus vous allez vite, au plus le débit d’air augmente. Les capacités des ventilateurs sont exprimées en volume d’air par minute (CFM). Une CFM de 500 est déjà puissante.

Si vous avez des ventilateurs peu puissants, une astuce consiste à placer des buses pour augmenter la trajectoire de l’air et obtenir de meilleurs resesntis.

Le logiciel SIM HUB fera la connexion entre votre simulateur et le ventilateur.

Pensez aux nuisances sonores : il est préférable de porter un casque car les nuisances sonores peuvent monter à 80 dB. Le passage de l’air ainsi que le bruit du moteur peuvent parasiter votre micro. Essayez de placer un filtre dans votre micro pour attenuer les bruits parasites.

Les harnais

Il y a deux intérêts à utiliser des harnais :

  • pour votre propre sécurité si vous utilisez un rig puissant avec de nombreux DOF. En résumé, si vous encourez une chute potentielle et que vous êtes installé assez haut par rapport au sol ;
  • pour augmenter le réalisme du pilotage ! Oui car si vous êtes plaqué contre votre siège, vous n’aurez pas de perte dans la transmission des mouvements de votre châssis. Vous subirez tous les à-coups (mais c’est voulu, nous sommes bien d’accord !).

Nous vous conseillons les harnais à 5 points pour un maintien optimal et une immersion totale. Pour les fixer, demander au fabricant du châssis.

La sonorisation

Pour compléter la panoplie, la reproduction des sons est un point très important.

Différentes configurations sont possibles :

  • le son au casque stéréo : son avantage est qu’il vous permet de ne pas entendre les bruits de l’ordinateur, des ventilateurs, des verins, etc. Il aide à vous concentrer et vous immerge d’avantage sur le pilotage.
  • le son avec enceintes en stéréo : c’est la configuration la plus basique qui soit.
  • le son avec le 5.1 surround : le must en terme de sonorisation. Vous êtes doublés par la droite ? Le son arrive de ce côté ! Le son est spacialement reproduit comme dans la réalité.

L’affichage (display)

Le sens de la vue est le plus important en simracing. Sans lui, vous ne pouriez rien faire ! C’est donc le facteur n°1 sur lequel il ne faut pas se louper.

Plusieurs configurations sont possibles :

  • l’affichage sur un moniteur ou 3 moniteurs (triple screen) : il s’agit de placer un moniteur en face de vous puis deux autres latéralement. C’est comme-ci vous aviez le pare-brise en face de vous et les deux fenêtres de porte sur les côtés. Selon les modèles, les moniteurs sont fixés au châssis ou bien sont désolidarisés.
  • la VR (réalité virtuelle). Nous allons rentré un peu plus en détail.

La réalité virtuelle dont nous parlons est une réalité créée par des ordinateurs qui vous permet d’expérimenter et d’interagir avec un monde 3D monté sur la tête (le casque VR). L’image sera généralement divisé entre vos yeux, créant un effet de 3D stéréoscopique avec un son stéréo, vous permettant d’explorer le monde virtuel généré par l’ordinateur.

A part les moniteurs, il y a aussi les displays qui concernent toute la panoplie des compteurs sur les tableaux de bord.

On retrouve donc les tachymètres, comtpe-tours, jauges, voyants moteur, etc. Ce niveau de détail n’est pas indispensable mais il s’agit de simracing et en la matière le but est de se rapprocher au maximum du réel !

Un exemple avec la technologie Thrustmaster pour le simracing

Ce fabricant ne propose pas de plateforme complète mais bien les accessoires. Selon les besoins du simracer, les équipements proposés viendront compléter le rig.

Parmi leurs accessoires, ont retrouve des volants, des blocs de pédales (embrayage, freinage, accélération) mais aussi des casques audio et des leviers de passage des rapports.

Côté affichage, des displays à LED sont proposés. C’est un peu le compte tour moderne. Des petites lumières s’affichent au fur et à mesure que le moteur prend des tours. Jusqu’à vous indiquer qu’il a attend sa plage maximale (il est alors tant de passer le rapport suivant).

Autres accessoires

D’autres éléments permettent d’améliorer le confort et l’expérience du pilote. Ce sont des améliorations ergonomiques et esthétiques.

Les kits de démarrage à clé (comme dans un vrai véhicule)

Démarrer un poste de pilotage de simracing prend un certain temps. Il faut mettre en marche les softwares pour chacun des accessoires (l’ordinateur, le volant, les afficheurs, etc.).

Alors pour plus de réalisme mais aussi plus pour le côté pratique, il existe des systèmes de démarrage automatique en tournant une simple clé. Exactement comme ci vous étiez dans votre bolide pour de vrai. C’est notamment ce qu’ont fait HSR (Hardcore Sim Racing).

Leur solution permet d’enclencher une dizaine d’applications en simultanée ou à la suite de manière temporisée.

Les supports de clavier / souris

Là encore, tout dépend de ce que le fabricant a prévu sur la structure de la plateforme. Pour des raisons de confort évidentes, avoir le clavier et la souris à portée de main vous évitera d’avoir à vous lever du siège. C’est fatiguant et irritant au possible ! C’est même mission impossible quand vous jouez avec un ordinateur.

Les supports d’écrans

Certains rigs inclus déjà un support de moniteur sur leur base. La configuration la plus appréciée des simracers étant celle en « triple screen » ou « triple écrans ».

Autrement, si ce n’est pas le cas, vous pouvez vous procurer des châssis pour moniteur annexes.

Les sièges basculant (passage du mode F1 à GT)

Quelques ateliers spécialisés dans la customisation de châssis proposent cette fonctionnalité qui est assez pratique. En effet, il s’agit de basculer le siège pour passer d’une position allongée (F1) à assise (façon GT).

Des vérins permettent cette transition. Attention toutefois : cette configuration n’est pas permise sur certains châssis avec de nombreux degrés de liberté (DOF).

Les kits de carrosserie

Vous êtes fan de Ferrari ? Vous voulez vraiment y aller à fond ? Le kit carrosserie est fait pour vous ! Il est tout à fait possible d’habiller votre plateforme pour la rendre plus esthétique mais aussi pour afficher votre fidélité à la marque au cheval cabré.

Le plus souvent, vous avez deux options :

  • un modèle spécial est produit par un fabricant ayant la licence du constructeur automobile ;
  • soit vous le fabriquez chez vous en tenant de reproduire fidèlement votre modèle favori.

Pensez aussi qu’une carrosserie peut allonger les dimensions du châssis ou bien encombrer et gêner l’accès à la structure. Dans certains cas, cela peut poser des problèmes de bruit dûs aux vibrations de la coque.


Pour compléter votre lecture, voici quelques liens utiles :